Les
concours financiers de l'état à la politique de
la ville
AUTRES CRÉDITS RELEVANT DE DIVERS MINISTÈRES CONCOURANT
À LA POLITIQUE DE LA VILLE
Ministère de la jeunesse et des sports
Cadre général d’intervention
Le ministère de la Jeunesse et des Sports conduit une action
éducative dans le temps de loisirs, de vacances –
ou de non-travail – des jeunes dans leur ensemble, considérant
que ce temps ne doit pas être laissé à la
pure consommation d’activités mais peut constituer
une occasion d’enrichissement individuel et collectif. À
cet effet, il mène une politique d’information, de
prévention, d’incitation à la participation
des jeunes à la vie sociale, de soutien à leurs
expressions et initiatives. L’ensemble de cette démarche
est conduite par des éducateurs et se réfère
aux principes de l’éducation populaire.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports s’adresse
à tous les jeunes, quelles que soient leurs origines géographique
ou sociale : l’enfance, l’adolescence comme l’accès
à l’âge adulte exigeant un accompagnement pour
les aider dans la construction de leur vie. Cette action, généraliste,
ne cible pas spécifiquement les populations selon un zonage
strictement délimité, mais s’attache à
détecter les besoins et aspirations des jeunes dans leurs
lieux de vie, quels qu’ils soient.
C’est pourquoi le ministère de la Jeunesse et des
Sports est naturellement fortement impliqué dans la politique
de la ville afin de porter remède aux difficultés
particulières des jeunes urbains.
Objectifs poursuivis
Le ministère de la Jeunesse et des Sports entend être
l’interlocuteur de tous les jeunes. Dans la continuité
du travail mené depuis la création du conseil permanent
de la jeunesse (CPJ) créé par décret du 31
janvier 1998, il entend recueillir les points de vue, aspirations,
difficultés et propositions des jeunes sur leur vie quotidienne
et la société en général, en faire
l’analyse et la synthèse afin de proposer aux ministères
techniques concernés des mesures concrètes d’intervention.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports conduit et développe
depuis plusieurs années une démarche contractualisée
avec les collectivités locales et les associations afin
de mener une action éducative de proximité en direction
des jeunes.
Cette démarche a accordé une grande importance à
la question du diagnostic, permettant d’apprécier
à la fois les besoins des jeunes, les fragilités
des territoires concernés, mais aussi leurs potentiels
de développement. Fortement centrée sur les actions
menées en temps péri-scolaire et extra-scolaire
et dans la continuité de l’école, elle est
depuis 1999 menée, en grande part, de manière interministérielle
et particulièrement avec le ministère chargé
de la ville. Cette orientation sera confortée à
partir de 2000.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports a souhaité
refonder la démarche d’éducation populaire
qui constitue une part essentielle de son identité. Il
s’agit de réhabiliter les capacités des individus
à organiser leur vie et la vie sociale, à participer
à la délibération collective autour des enjeux
de la société et d’exercer pleinement leurs
droits et devoirs de citoyens.
Moyens.
S’il est difficile d’identifier les moyens de «
droit commun » qui touchent les populations fragiles des
zones urbaines dans les politiques contractualisées évoquées
précédemment, il faut toutefois souligner que nombre
de postes d’animateurs bénéficiant de postes
FONJEP sont implantés dans les associations de quartiers
; il en est de même pour les « emplois-sports »
et pour les « emplois-jeunes ». Il s’agit là
d’un soutien à l’emploi des animateurs et intervenants,
complété par des interventions en formation.
Une enquête menée au cours de l’année
99, et portant sur les moyens consacrés par les services
déconcentrés de la Jeunesse et des Sports en 98
à la politique de la ville, montre que le ministère
est un gros contributeur au regard de son budget global puisqu’il
consacre 30 % de ses moyens déconcentrés à
cette politique. Au-delà, il convient de noter que des
crédits destinés à l’information jeunesse
et aux formations diplomantes et qualifiantes n’ont pu être
comptabilisés en raison de leur spécificité.
Pour mémoire, on notera que la contribution au FIV est
de 33 MF et, au programme ville, vie, vacances de 4 MF. |
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